Page:Pernette du Guillet - Rymes, Tournes, 1545.djvu/89

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AULTRE.

Si grand Esprit se sentant a malaise
D’estre en son corps estroictement enclos,
Comme un gros feu en estroicte fournaise,
Ne peut durer longuement en son clos.
Aussi afin que plus ne fust forclos
De la celeste, & eternelle envie,
Laissa son Nom avec immortel los
Vivre pour luy ceste caducque vie.


D. V. Z.

Onc Perle nette en vif, & petit monde
Son per n’eut tant en sçavoir, & faconde,
Que ceste n’ayt amoindry, qui gist cy :
De qui l’esprit par Mort non obscurcy
Demonstra bien, durant sa maladie
Quelz sainctz propos, sçavoirs, & melodie
Elle avoit sceu, & apprins de soymesmes,
Tant qua sa fin proposa si haultz thesmes,
Qu’on la disoit, comme le mourant Cygne,
Se sentir jà immortelle, & voysine
Des bienheureux : si vertu, & sçavoir
Font aux humains la place aux Cieulx avoir.


I. D. V.

Une en son per nette, cousine, & sœur