Page:Pernette du Guillet - Rymes, Tournes, 1545.djvu/54

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Mon cueur ferme, & fort.

Et que tousjours voye,
Travaillant ainsi,
Tenir droict la voye
D’immortel soucy.

Si donc il veult en si hault lieu monter,
Qu’il puisse Amour, & la Mort surmonter,
Sa caducque vie
Devra soulager
D’une chaste envie
Pour l’accourager.

Ainsi m’accompaigne
Un si hault desir
Que pour luy n’espargne
Moy, ne mon plaisir.


C’est un grand mal se sentir offensé.
Et ne s’oser, ou sçavoir a qui plaindre :
C’est un grand mal, voire trop incensé,
Que d’aspirer, ou l’on ne peult attaindre :
C’est un grand mal, que de son cueur contraindre,
Oultre son gré, & asubjection :