devant, l’autre par derriere, la troiſieme par côté, c’eſt un contraſte. Chaque figure doit contraſter avec les figures du même groupe, & chaque groupe avec les autres groupes du tableau.
On dit auſſi qu’une figure eſt bien contraſtée, lorſque dans ſon attitude on remarque une oppoſition des membres, qu’ils ſe croiſent, & qu’ils ſe portent de différens côtés ou différemment : c’eſt en quoi conſiſte le balancement. Le contraſte exige auſſi la variété des couleurs dans les groupes, & dans les objets qui les compoſent. Une même couleur n’empêche cependant pas le contraſte, pourvû que dans un objet elle ſoit vive & brillante, & très-foncée, ou extrêmement affoiblie dans l’autre. On dit ce groupe, cette figure, font un beau contraſte ; ce Peintre fait bien contraſter.
CONTRASTER, éviter la répétition. Voyez. Contraste.
CONTRECALQUER, tracer les traits d’un deſſein à contreſens, après les avoir calqués. Pour cet effet, on calque d’abord avec du papier verni ; on poſe le côté deſſiné ſur la planche, & un papier rouge entre-deux, & l’on paſſe la pointe ſur tous les traits, qui ſe marquent ſur le vernis de la planche dans le ſens contraire au deſſein du tableau : les eſtampes qui en viennent, ſe trouvent conformes au ſens de la Peinture.
CONTRE-CHASSIS, ſecond chaſſis ordinairement de papier verni ou huilé, que les Peintres & les Graveurs placent dans la chambre au-devant du chaſſis ordinaire, pour rendre la lumiere moins vive, & plus égale. Voyez Chassis.
CONTRE-ÉPREUVE ou CONTRÉPREUVE, terme de Graveurs qui ſignifie la repréſentation d’une figure tirée ſur un autre fraîchement, imprimée ou deſſinée, mais de maniere que ce qui étoit à gauche dans l’original, ſe trouve à droite dans la contre-épreuve. Voy. la maniere de faire les contre-épreuves dans l’article ſuivant.
CONTRE-ÉPREUVER ou CONTR’ÉPREUVER, tirer une épreuve ſur une autre ; ce qui ſe fait ainſi : après avoir pris le trait en papier verni d’un vernis de Veniſe, & avoir calqué ſon deſſein, comme nous l’avons dit au mot calquer, on
