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LA PARCELLE 32

Maurice s’était confié à moi ; je n’étais pas comme une étrangère pour lui.

— Merci, dit Éveline ; j’ai besoin d’aide en effet.

Elles se relevèrent et continuèrent leur route. Éveline marchait d’un pas plus ferme. Marie la suivait en boitillant et le plus grand trouble était en elle. Elle parlait de Maurice, rappelait les choses qu’il avait dites et, aussi, elle parlait de l’enfant qui naîtrait, faisait des projets pour son avenir.

— Il faut que tu avoues à ton père… Ne crains rien, je serai près de toi pour te soutenir. Il faut tout préparer…, dès maintenant, il faut tout préparer.

La volonté des autres était pour Éveline un nécessaire appui. Elle rentra chez elle un peu réconfortée ; et, pour la première fois depuis plusieurs semaines, elle mangea sans dégoût ni nausées.