TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE PREMIER
Bernard avait entendu toutes les paroles de son grand-père, mais celles d’Honoré lui avaient échappé. Quand il comprit que les sept mille francs avaient été là, sur la table, et que son grand-père les avait repoussés avec dédain, la colère le secoua si fort qu’il ne put rien dire sur le coup. Il siffla son chien et, la gorge serrée, il s’en alla, laissant le vieillard seul devant sa table servie.
En réfléchissant à cette affaire, il sembla à Bernard que son grand-père était devenu subitement fou. Il revint à la maison, se fit de nouveau expliquer les choses.
— Il avait apporté les sept mille francs…, mais il ne voulait pas vous les prêter ?
— Si ! il voulait me les prêter quand même.
— Alors, c’est qu’il désirait autre chose en échange ? Il vous demandait un trop fort intérêt ?
— Non ! Il n’a pas été question de cela.
Bernard regarda son grand-père, attentivement.