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LA PARCELLE 32

Sicot secoua la tête énergiquement : non ! non !

Alors le notaire adjugea.

Le septième lot n’occupa pas longtemps les gens. La mise à prix ne fut pas plus tôt annoncée que Sicot lança une enchère, puis une autre, puis une autre encore. Il se soulageait enfin ! Rageusement, il répliquait à tous les enchérisseurs sans leur laisser le temps de souffler. Il avait mis son chapeau sous son bras à cause de la chaleur ; sa tête bourrue se hérissait et le bourrelet de son cou semblait un foulard de chair saignante. Il enleva le lot dans le temps que Bernard mit à rejoindre son grand-père.

Celui-ci s’était de nouveau adossé au mur.

— Je veux sortir, dit-il à Bernard.

Quand ils furent dehors, il s’appuya sur l’épaule de son petit-fils et aspira longuement l’air froid.

— Je suis content ! dit Bernard ; nous ne payons pas trop cher…, nous ne devrons pas beaucoup à Honoré.

— Je suis content, dit Mazureau ; c’est un grand jour !

Mais, dans la voix du grand-père, ne sonnait pas le clair orgueil ; sa parole était lourde, pâteuse, embarrassée et une inquiétude rôdait en ses yeux. Il fit quelques pas et, soudain, porta la main à son cou, tira le crochet de sa blouse.

— Bernard, dit-il, je crois…

Il ne put achever ; sa bouche se tordit, ses yeux se renversèrent et, malgré Bernard, il tomba la face en avant.