l’Oumeau, Pierre Harteau se marie avec sa cousine de Monverger et Monsieur l’abbé Picou se marie avec Julie l’œil rouge, la vieille sorcière de l’Hardilas : pas beau, ça !
— Pas beau en effet ! dit Madeleine ; et après ?
— Bray de l’Ouchette va avec Jeanne Lourrigeonne ; Philippe le maçon va avec Berthe du Basbourg ; Michel Corbier, ton patron, avec Violette de Chantepie… et Jules va avec des sabots ferrés quand il n’est pas nu-pieds.
Madeleine vint vers lui, ayant mal entendu.
— Qu’est-ce que tu as dit de Michel Corbier ?
— Corbier des Moulinettes va voir Violette la tailleuse.
— Tu es un menteur, Jules !
— Seigneur, mon Dieu, Jules est-il un menteur ? Non, Jules, tu n’es pas un menteur.
— Mais qui a pu te raconter une chose pareille ? cria Madeleine.
— C’est Boiseriot de Chantepie ; et il a dit : « Va le rapporter à Madeleine, aux Moulinettes »… Qu’est-ce qu’il a donné à Jules pour ça ?… Une poignée de sucre et une poire molle.
— Ah ! c’est Boiseriot ! Merci ! Va-t’en, Jules… Non, non ! tu n’auras plus de lard ; tu as assez mangé ; tu serais malade… Sortiras-tu à la fin ! J’appelle M. le maire pour te marier.
À ces mots il sauta dans la cour et s’enfuit le plus vite qu’il put.
— Le maire ! Que le diable le brûle ! Qu’il le brûle !