hommes. Qu’elle encourageât Michel et Pierre et Paul et Jacques pour se moquer d’eux ensuite, cela n’était pas trop mal ! Pourquoi se laissaient-ils enjôler, les badauds… Mais avec un infirme, le jeu n’était plus le même ; du moins, il semblait à Madeleine. C’était un amusement cruel et lâche ; à coup sûr un très vilain péché.
Qu’adviendrait-il du pauvre Cuirassier ? Déjà, il avait bien un peu perdu la tête. Il buvait, de temps en temps ; un soir à Saint-Ambroise, étant ivre, il avait frappé l’aubergiste et enfoncé une porte à coups de pieds. Si, du moins, ç’avait été une chose réglée, maintenant, cet abandon de Violette ! Mais non ! Elle avait trouvé moyen de l’aguicher de nouveau et elle le tenait encore en laisse comme, sans doute, elle n’en tenait aucun autre.
Quand il apprendrait la conduite de sa bonne amie — et, par Boiseriot, cela ne tarderait guère — il pouvait se passer des choses tristes. Madeleine en tremblait.
Et ce Michel, lui aussi, qu’est-ce qui le prenait ? Un homme de trente ans, dans cette situation, aller s’amouracher d’une fille si jeune qui n’avait que la malice en tête ! Il ne pensait pas, peut-être, mener l’aventure au bout ? D’ailleurs en eût-il l’intention que Violette ne le voudrait pas, elle. Voyez-vous cette tailleuse avec un tablier de toile bise et de gros sabots !
Et les petits ? est-ce qu’on ne pourrait pas y songer un peu ? Est-ce qu’il y avait quelqu’un pour les