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NÊNE.

— Veux-tu faire la ronde avec nous ? dit Lalie : Viens ! je te donnerai la main et puis Zine.

— Jo aussi ! dit l’autre.

Madeleine les serra contre elle en rapprochant ses coudes.

— Je n’ai pas le temps aujourd’hui. Il faut que je lave vos sarraus, vos bas… vous le savez bien !

— Il n’y a pas d’amusement ! dit Lalie.

— Mais si ! faites la ronde ; moi je chanterai. La petite battit des mains.

— Oui, oui ! Jo, viens ! Zine, viens ! Toi, Nêne, dis le vent qui vole.

Madeleine se mit à chanter.


« Le fils du roi vint en chassant,
« C’est le vent, c’est le vent frivolant !
« Visa le noir, tua le blanc,
« C’est le vent qui vole, qui frivole,
« C’est le vent, c’est le vent frivolant !


— Encore ! cria Lalie ; encore, Nêne !

Madeleine continua et son battoir allait au saut.


« Beau fils du roi, tu es méchant,
« C’est le vent, c’est le vent frivolant !
« Pourquoi tuer mon canard blanc ?
« C’est le vent qui vole, qui frivole,
« C’est le vent, c’est le vent frivolant.


— Encore ! encore ! on s’amuse maintenant !

Madeleine pensait :