Page:Perrault - Histoires ou contes du temps passé, avec des moralitez, 1697.djvu/160

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douta longtemps s’il avoit forme humaine. Une Fée, qui se trouva à sa naissance, asseura qu’il ne laisseroit pas d’estre aimable, parce qu’il auroit beaucoup d’esprit : elle ajoûta même qu’il pourroit, en vertu du don qu’elle venoit de luy faire, donner autant d’esprit qu’il en auroit à la personne qu’il aimeroit le mieux. Tout cela consola un peu la pauvre Reine, qui estoit bien affligée d’avoir mis au monde un si vilain marmot. Il est vray