Page:Perrault - Histoires ou contes du temps passé, avec des moralitez, 1697.djvu/84

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ils m’ont promis qu’ils me viendroient voir aujourd’huy, & si tu les vois, fais-leur signe de se hâter. La sœur Anne monta sur le haut de la Tour, & la pauvre affligée luy crioit de temps en temps, Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir. Et la sœur Anne luy répondoit, je ne vois rien que le soleil qui poudroye, et l’herbe qui verdoye. Cependant la Barbe bleüe tenant un grand coutelas à sa main, crioit de toute sa force à sa femme, descens