donc 3 calories par suite de l’accroissement d’énergie de mouvement des atomes qui le forment, et, d’après ce que nous avons dit sur l’égalité des énergies cinétique et potentielle, il absorbe également 3 calories par suite de l’accroissement des énergies potentielles de ces atomes. Cela fait en tout 3 calories : nous retrouvons la loi de Dulong et Petit (15).
Mais nous ne comprenons pas ainsi comment la chaleur spécifique des solides tend vers zéro quand la température devient extrêmement basse, en sorte que cette loi de Dulong et Petit devient alors grossièrement fausse. Nous verrons (91) qu’Einstein a réussi à expliquer cette variation de la chaleur spécifique, mais à condition de supposer (comme il l’avait fait pour les oscillations intérieures aux molécules des gaz) que l’énergie d’oscillation relative à chacun des atomes varie par quanta indivisibles, de la forme , plus ou moins grands, suivant que la fréquence de l’oscillation possible pour l’atome est plus forte ou plus faible.
45. — Gaz aux très basses températures. — Même l’énergie de rotation varie de façon discontinue. — Pour les gaz comme pour les solides, il survient à très basse température des singularités qu’au premier abord il paraît très difficile d’expliquer.
Déjà, à la température de la glace fondante (273° absolus), la chaleur spécifique de l’hydrogène est seulement 4,75, donc nettement inférieure à la valeur théorique 4,97. Ce n’est pas là une forte divergence, mais comme l’a fait juste