Page:Perrin, Jean - Les Atomes, Félix Alcan, 1913.djvu/208

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CONTRÔLE EXPÉRIMENTAL

rine, le nombre de grains par unité de volume étant . Cette paroi, qui fonctionne comme parfaitement absorbante, capture tous les grains que le hasard du mouvement brownien amène à son contact, en sorte que l’émulsion s’appauvrit progressivement par diffusion vers la paroi, en même temps que le nombre de grains collés par unité de surface va en croissant. La variation de en fonction du temps déterminera le coefficient de diffusion.

La paroi absorbante observée sera la face postérieure du couvre-objet qui limite une préparation maintenue verticalement à température bien constante, préparation dont l’épaisseur sera assez grande pour que, pendant les quelques jours d’observation, l’absorption par le couvre-objet soit ce qu’elle serait si l’émulsion s’étendait à l’infini[1].

Le raisonnement approché qui suit permet de tirer des mesures le coefficient de diffusion.

Soit toujours le carré moyen (égal à ), du déplacement pendant le temps qui s’est écoulé depuis la mise en expérience. On ne fera pas de grandes erreurs en raisonnant comme si chaque grain avait subi, soit vers le mur absorbant soit en sens inverse, le déplacement . Le nombre des grains arrêtés par l’unité de sur-

  1. Les grains, un peu plus légers que la glycérine, monteront lentement (environ 1 millimètre en deux semaines à la température des expériences). Cela n’a aucune influence sur si la préparation est assez haute pour que la surface étudiée reste au-dessus des couches inférieures privées par cette ascension de leurs grains.
185