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Page:Perrin, Jean - Les Atomes, Félix Alcan, 1913.djvu/33

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LA THÉORIE ATOMIQUE ET LA CHIMIE


sant, doit tendre vers zéro en même temps que la pression du gaz. Au « zéro absolu » de température, les molécules seraient complètement immobiles.

Dans le même ordre d’idées, nous rappellerons que toutes les diffusions, sans exception, deviennent d’autant plus lentes que la température est moins élevée. Agitation moléculaire et température varient donc toujours dans le même sens et apparaissent comme profondément reliées l’une à l’autre.


Atomes.

5. — Les corps simples. — Dans l’infinité des substances réalisables (qui sont généralement des mélanges à proportions variables), les espèces chimiques servent de repères comme les 4 sommets d’un tétraèdre de référence pour les points intérieurs au tétraèdre. Mais leur multiplicité est encore immense. On sait comment, depuis Lavoisier, l’étude et la classification de toutes ces espèces ont été facilitées par la découverte des corps simples, substances indestructibles qu’on obtient en poussant aussi loin qu’on le peut la « décomposition » des diverses matières.

Le sens de ce mot « décomposition » résulte clairement de l’examen d’un cas particulier quelconque. On pourra, par exemple, transformer (par simple échauffement) du sel ammoniac, corps solide pur bien défini, en un mélange gazeux qu’un fractionnement convenable (diffusion ou effusion) permettra de séparer en gaz ammoniac

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