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LA THÉORIE ATOMIQUE ET LA CHIMIE


faut attribuer la formule H2 à l’hydrogène (qui apparaît ainsi comme une combinaison biatomique), la formule O2 à l’oxygène, la formule O3 à l’ozone[1]. Il y a aussi des molécules monoatomiques ; telles sont celles qui forment les vapeurs de mercure, de zinc ou de cadmium.


Structure des molécules.

20. — Les substitutions. — L’importance de la notation chimique issue de l’hypothèse d’Avogadro se marque particulièrement dans le pouvoir immense qu’elle nous apporte pour la représentation ou la prévision des réactions. La notion de substitution chimique, si importante en chimie organique, est, en particulier, directement suggérée par cette notation.

À du méthane, de formule moléculaire CH4, mélangeons du chlore, et exposons le mélange à l’action (ménagée) de la lumière. Ce mélange s’altère, et bientôt, outre de l’acide chlorhydrique, admettra pour composants[2] les quatre corps qui ont pour formules moléculaires CH4 (méthane), CH3Cl (méthane monochloré ou chlorure de méthyle), CH2Cl2 (méthane dichloré), CHCl3 (chloroforme), CCl4 (tétrachlorure de carbone).

  1. On voit qu’il n’est pas plus logique de dire « atome d’oxygène » que de dire « atome d’ozone ». À chaque sorte d’atomes devrait correspondre un nom distinct des noms des divers corps que peuvent former en se combinant les atomes de cette sorte.
  2. Que l’on peut séparer par des fractionnements, ou simplement caractériser dans le mélange, étant donné qu’on sait d’autre façon préparer purs ces mêmes corps.
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