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LA THÉORIE ATOMIQUE ET LA CHIMIE

27. — Les Ions. Hypothèse d’Arrhenius. — Nous ne savons pas encore à quoi tient qu’une solution conductrice, de l’eau salée par exemple, ne vérifie pas les lois de Raoult (et par suite les lois de Van ’t Hoff).

Disons d’abord quel est le sens de l’écart : la masse d’eau salée qui contient 1 atome-gramme de sodium (Na = 23) et 1 atome-gramme de chlore (Cl = 35,5) soit en tout 1 molécule-gramme molécule-gramme 58gr,5 de chlorure de sodium NaCl se congèle à plus basse température que ne ferait une solution de même volume renfermant 1 molécule-gramme d’un corps non conducteur, tel que le sucre. Quand la dilution augmente, le rapport des abaisse-

    et les pressions de vapeur au contact de la solution et du solvant. Alors, par définition de la pression osmotique , la pression au fond de la solution est . Le théorème fondamental de l’hydrostatique, appliqué pour la solution et la vapeur donne alors :

    et
    soit sensiblement, en éliminant  :
    c’est-à-dire, d’après une loi de Raoult plus haut énoncée,
    soit le volume, dans l’état gazeux sous la pression , de 1 molécule-gramme du solvant (en sorte que est égal ); observons de plus que est le volume qu’occupe dans la solution une molécule-gramme du corps dissous. Il reste alors :
    c’est précisément la loi de Van ’t Hoff.

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