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LA THÉORIE ATONIQUE ET LA CHIMIE

lent, vaudrait donc, avec le signe contraire, 2 fois la charge de l’ion Cl. De même l’ion Cu, provenant du chlorure de cuivre CuCl2 porterait deux charges élémentaires ; ce serait encore le cas, mais avec le signe de l’ion Cl, pour l’ion SO4 des sulfates ; l’atome trivalent du lanthane se trouverait de même porter 3 charges élémentaires, après séparation d’avec les 3 atomes de chlore du chlorure LaCl3, et ainsi de suite.

Par là se trouve mise en évidence une relation importante entre la valence et la charge des ions : chaque valence brisée dans un électrolyte correspond à l’apparition d’une charge toujours la même sur les atomes que reliait cette valence. Du même coup, la charge d’un ion doit toujours être un multiple exact de cette charge élémentaire invariable, véritable atome d’électricité.

Ces présomptions sont en complet accord avec les connaissances que nous donne l’étude précise de l’électrolyse, et que je crois d’autant plus utile de résumer, que l’exposition ordinaire ne m’en paraît pas bien satisfaisante.

30. — Charge charriée par un ion-gramme. Valence électrique. — Quand on plonge deux électrodes dans un électrolyte, on voit aussitôt des changements se produire au voisinage immédiat des électrodes, dont la surface sert alors de point de départ à des bulles gazeuses, des parcelles solides ou des filets liquides, qui montent ou descendent, selon leur densité, et qui par suite vont souiller des régions que le seul passage du courant laisserait peut-être inaltérées.

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