il se vit bientôt, par l’entreprise du barbet,
aussi crotté que l’animal même, qui tenait toujours
bon. Rien n’était plus plaisant que de
voir un homme proprement mis lutter contre
un opiniâtre canard, qui par ses secousses réitérées
distribuait à droite et à gauche les profits
de sa laine. Quelques rieurs présents à ce démêlé
de chiens n’adoucirent par sieur Valérie,
qui déjà outré de cette résistance et de l’état où
il se voyait, chargea l’animal avec autant de
furie que s’il eut été son rival. Le maître, qui
jusque-là ne s’était point montré, prit bientôt
parti ; la querelle s’échauffa et ne finit que par
un coup d’épée qu’il reçut. La populace, émue
comme à l’ordinaire, murmura de la chose,
sans remonter au principe, et sieur Valérie fut,
je crois, fort prudent de gagner le large : le
quartier était déjà en émeute, et j’eus la douleur
d’entendre déclamer contre mon amant la Daigremont
et la Château-Neuf, que le bruit avait,
comme tout le monde, attirées aux fenêtres.
Cet accident imprévu l’empêcha d’approcher du quartier de plus de quinze jours, qui me parurent éternels : heureusement encore que le champ de bataille lui demeura. Je n’ai rien dit de l’agitation où cette scène m’avait réduite : elle est plus facile à ressentir qu’à exprimer. La violence de ma passion me