produisirent leur effet à la pauvre biche, qui,
par des efforts incroyables, restitua à M. Poupard
les deux tiers de sa coiffure en forme d’indigestion.
Il la recueillit le plus proprement
qu’il put, s’en revint à nous en pestant contre
les gardes-chasse, qui ne retenaient pas leurs
bêtes fauves, et nous jura qu’il en écrirait en
Cour. Dans l’ardeur de la course il ne s’était
pas aperçu d’une fréquente flagellation d’aubépine,
dont il avait le visage et les oreilles déchirées.
La Château-Neuf et la Daigremont en
étaient quittes pour des manchettes et coiffes
arrachées. Ces commencements d’une amoureuse
entrevue ne devaient pas être d’un bon
augure, et l’amour ne se montrait guère propice
à notre galant : la suite acheva de le déconcerter.
Pour monter à la chambre où l’on devait servir la collation, nous ne pouvions éviter de passer par la cuisine, où nous ne fûmes pas plutôt entrés qu’il nous fallut par intervalle essuyer les éclats de rire de tous ceux qui s’y trouvèrent. Ce fut une nouvelle scène à laquelle j’eus l’entière liberté de me réjouir par la confusion générale qui s’y répandit : le plus plaisant était les inutiles efforts que chacun faisait pour le justifier. Le maître se mit à quereller sa femme, qui s’en prit à sa fille ; la fille accusa le cuisinier, qui chanta pouille aux servantes,