pard, qui, mangeant comme quatre, avait soin
pour la forme, de ne rien trouver de bon ; et
pour être en règle, il se mit à sonder le vin,
maudire les ragoûts, et donner l’auberge à tous
les diables. Mille pardons, mesdames, nous dit-il :
vous êtes si mal servies ! ce n’est pas ma faute. Le diable
m’emporte, les cuisiniers aujourd’hui sont si rares !
Je n’en trouve nulle part d’aussi bons que le mien. Allez,
allez, je vous en ferai tâter. L’équivoque méritait
explication ; mais nous n’y regardâmes pas de
si près ; nous avions plus d’une occupation.
Nous commencions à en être aux petits soins, et entrions déjà dans le minutieux détail de ce qui caractérise une union future. Ce n’était plus qu’un convoi perpétuel de vivres dont M. Poupard surchargeait mon assiette : heureusement pour moi qu’un gros mâtin faisait secrètement sous table les honneurs de mon appétit ; car il m’eût entièrement été impossible d’absorber sans un second la profusion de gibier qu’il me servait. Il n’y avait que les rasades qui m’embarrassassent ; il m’eût souhaité le talent de sabler comme un Allemand, et c’était l’offenser que de le refuser ; le mâtin ne pouvait cependant être de notre écot. Mais bientôt une ample effusion bachique le rendit plus traitable. Il parut que la rapidité avec laquelle il avait travaillé à établir ma santé commençait à altérer