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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/127

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bono ! bono !

pour le laisser remonter, en amont, vers le Sud, tandis que nous, accomplissant avec nos machines ce que le fleuve n’avait pu faire, nous allions, par un coude brusque vers le Nord, passer le Petit Atlas.

C’est à Affreville que le changement de direction allait s’exécuter, Affreville, où nous avions un moment espéré arriver la veille, et qui est située au pied de la montagne.

Il était nuit quand on quitta Duperré, mais l’aurore allait apparaître. Le sol de la route était rocailleux. On passa le Chéliff. Pauvre grand fleuve ! du sable, du sable, un fleuve de sable, balafré sur un des côtés par une rigole.

Comme nous marchions directement vers l’Est, on put voir se lever le soleil ; même il devint tout de suite affreusement aveuglant ; pour peu de temps heureusement. On croisa tout un bataillon de turcos. Avaient-ils l’air éreintés, les malheureux !

Voici le village de Lavarande. Impossibilité complète de trouver du lait. Patience, il y en aura à Affreville.