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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/44

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à travers les cactus

À ce mot, je me retournai vers Albert :

— Tu comprends, toi ?

Albert réfléchit et, riant froidement, répondit entre ses dents : « Il veut dire qu’il va faire briller tes souliers comme une glace, ainsi qu’on le fait à Paris. »

— Comment, comment, mais tu rêves, dis-je au cireur enragé ; tu crois que tu as des petits camarades parisiens qui cirent les passants ?

Ah ! voilà encore un détail dont il se moquait bien ! « Kif ! kif ! la glace de Paris », hurlait-il. Le gaillard voulait mes deux sous.

Il les a eus.

— Tiens, dis-je à la fin, cire ! et surtout, attention à toi, cire : Kif ! kif ! la glace de Paris !

Un voyage à bicyclette n’exclut pas les observations d’un ordre sans rapport aucun avec le cyclisme, telles, du reste, que celles vient de lire.

Sur la fin de notre dix-neuvième siècle, une question d’une terrible gravité agite les nations : la question juive. Le publiciste