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Page:Perrodil - À travers les cactus, 1896.djvu/8

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à travers les cactus

breux qui parcourent les routes algériennes. C’est en février ou mars qu’il faut faire un pareil trajet.

Je m’étais mis dans l’idée de partir, et nulle éloquence au monde n’eût pu m’extirper ce projet du cerveau.

Le sort devait, pour cette expédition nouvelle, me donner un autre compagnon que lors de mes précédents voyages. Tous ceux qui, en effet, avaient déjà partagé mes émotions durant mes courses aventureuses étaient cette fois retenus à Paris et dans l’impossibilité complète de se joindre à moi.

Le nouveau compagnon d’aventures, à qui je proposai cette chaude expédition, acceptée du reste par lui avec un empressement qui montrait bien à quel point il ignorait les fâcheux moments que l’on est parfois oblígé de passer durant ce genre de pérégrinations, se nommait Albert Van Marke. Vingt-deux ans seulement.

C’était un sujet belge, originaire de la bonne ville de Liège. Et je vous prie de penser que c’était bien du sang belge qui