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Page:Pert - Cady mariee.djvu/345

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flotte, vient des autres, et qui le pénètre à l’insu de tous, et parfois même de lui-même au moment où le phénomène se produit.

Le romancier, il me semble, pourrait en quelque sorte être comparé à l’appareil de télégraphie sans fil qui rassemble les ondes accourant de toutes parts, invisibles, inentendues de tous, et que pourtant il perçoit, coordonne et reconstruit… pensée, image fidèles de l’inconnu qui dans le lointain formidable existe, qu’il reflète sans l’avoir jamais réellement vu ni entendu.

On ne saurait donc avec justice me féliciter ni me reprocher d’avoir happé les âmes étrangères qui m’ont environnée dans la vie, impalpables, inaperçues presque de moi-même qui les ai recueillies, quelles qu’elles soient, avec une curiosité pareille et une égale sympathie.

CAMILLE PERT.