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Page:Pert - Cady mariee.djvu/361

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honteux de sa jaquette froissée, de son plastron de chemise remontant hors du gilet, de son col cassé…

Cady, toute menue et mignonne, adroitement roulée en sa jupe intacte, n’avait pas un cheveu dérangé. Elle demeura étendue, tranquille, bien rassurée. Elle connaissait assez la mentalité masculine pour être persuadée que l’attaque de Deber ne se renouvellerait plus.

En silence, hâtivement, il répara son désordre, et, revenant à pas lents, il se laissa tomber à genoux, les coudes sur cette couche qu’il n’avait pas su faire sienne, sanglotant convulsivement.

— Oh ! je voudrais être mort ! proféra-t-il d’un ton de si âpre désespoir que l’œil de Cady se fixa, curieux, sur sa silhouette prostrée et vaincue.

— Vraiment, l’homme était intéressant. Aucun Parisien ne lui avait encore donné un tel spectacle de violence et de sincérité.

Elle se souleva, ramena ses jambes sous elle, à la turque, et posa le doigt sur l’épaule de Deber, disant amicalement :

— Calmez-vous. Vous avez été brute, stu-