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Page:Pert - Cady mariee.djvu/394

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prendrai pas mon tub maintenant, j’ai trop froid…

Puis, ses lèvres ne balbutièrent plus que des mots sans suite, mal articulés…

Peu après, la voiture d’ambulance arrivait. On descendit la malade. Sur le seuil, Argatte demanda à Renaudin :

— Vous me permettrez de venir prendre de ses nouvelles ?

Le juge saisit sa main, la serra énergique- ment et prononça d’une voix ferme et grave :

— Non !… Comprenez-moi bien… Je crois à vos affirmations… Je ne vous garde aucune rancune… Je n’ai aucune suspicion contre vous… Mais, après ce qui s’est passé… pour approfondir le monde inconnu que je redoute, il faut que je sois seul avec elle… Ma porte sera rigoureusement fermée pour tout le monde…

Argatte s’inclina.

— Alors, adieu, monsieur.

Le juge sauta dans la voiture ; la portière se referma. Tout disparut dans la nuit.

Argatte soupira, pensif.

— Pauvre petite !… Après tout, elle avait peut-être raison… et le geste banal de l’agent a-t-il été cruellement intempestif !…