Aller au contenu

Page:Pert - Cady mariee.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

III

En suivant d’un pas de flâne, malgré le froid assez vif, l’avenue Victor-Hugo, vers la place de l’Étoile, Cady aperçut devant elle Maurice Deber, venant en sens inverse. Elle le reconnut aussitôt, et comme si elle l’eût rencontré la veille, elle lui adressa un gentil sourire, un demi-salut, et passa.

« Il n’a guère changé, pensa-t-elle. Il a toujours sa vilaine tête pointue et fiévreuse, avec des yeux de brigand calabrais. »

Ensuite, indifférente, elle l’oublia. Son esprit retomba au morne néant dans lequel elle s’enlisait depuis quelque temps.

Mais une ombre la dépassa vivement ; un chapeau s’agita devant elle ; un grand corps se courba ; une voix altérée murmura :

— Je ne me trompe pas ?… Pardon, vous êtes bien…