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Page:Pert - Cady mariee.djvu/53

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mari d’une femme dont les traits de caractère principaux coïncidaient avec les vôtres d’une manière frappante.

Cady se tordait.

— Ah ! si la somnambule l’a dit !… Pourtant, elle s’est fichue dedans ; vous n’êtes pas devenu mon mari, que je sache !…

Oubliant toute correction, Deber saisit le bras de la jeune femme presque violemment.

— Notre vie n’est pas achevée !… Qui sait ce que l’avenir nous réserve !…

Elle recula.

— Oh ! oh ! nous ne sommes pas dans les forêts vierges !… En paroles, tout ce que vous voudrez… Modérez vos gestes, s’il vous plaît !

Il rentrait en lui-même, confus.

— Pardon ! fit-il avec humilité. J’ai honte de moi…

Elle reprit, voulant obtenir sa confession complète :

— Sérieusement, vous avez songé à m’épouser ?

— On ne peut plus sérieusement. Des amis restés à Paris, qui m’écrivaient, me parlaient de vous, de votre famille. Je savais qu’aucun mariage n’était projeté pour vous, et j’avais décidé que je reviendrais vous demander le jour