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Page:Pert - Cady mariee.djvu/56

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— Eh ! pourquoi faites-vous ce que vous pouvez pour que je le croie !… Comment osez-vous m’avouer… mieux, même, faire parade de ce tête-à-tête inouï avec Laumière ?…

Cady riait de tout son cœur.

— C’est impayable !… Ma parole, vous me faites une scène de jalousie !

Il s’arrêta, bouleversé.

— Oh ! Cady, ne vous jouez pas de moi… Je suis un sauvage, un homme qui n’a plus le pied parisien ; prenez garde à moi !…

Elle le nargua.

— Allons, je suppose qu’en pleine rue vous ne me larderez pas de coups de couteau ? Évidemment, je ne me risquerais pas en votre compagnie au coin d’un bois !

Il courba la tête, sombre, sans rien ajouter. Elle fit un geste conciliant.

— Tenez, cette solitude propice aux démonstrations dramatiques ne vous vaut rien. Il faut que je vous ramène en des lieux plus civilisés.

En même temps, elle appelait un auto-fiacre, qui les guettait de loin. Elle y grimpa, fit signe à Maurice de la suivre et jeta au chauffeur :

— Au Bellevue-Palace !

Il l’accompagnait, morne, absorbé, comme hypnotisé, insensible à ce qui l’entourait, l’es-