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Page:Pert - Charlette.djvu/109

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Charlette dont elle caressait les doigts entre ses paumes replètes.

— Quand vous vous marierez, je suppose que vous emmènerez Plick ?…

Charlette, attentive à la porte qui s’ouvrait, et désappointée à la vue du jeune Collard-Menier qui entrait avec sa boîte à violon, murmura, distraite :

— Oh bien, dans ce temps, Plick n’existera peut- être plus…

— À quoi songez-vous donc, chère petite ? protesta vivement madame Lechâtelier, mais, l’année prochaine ou même avant, vous pouvez être mariée ! Cette fois, Charlette la regarda avec une méfiance ; cependant, la physionomie innocente de la dame la rassura un peu.

— Je n’ai pas l’âge de me marier, dit-elle avec une sécheresse.

Sans qu’elle s’en aperçut, Eugène s’était approché.

— Mère, je crois que tu oublies ce que tu avais à demander à mademoiselle Charlette ?…

Madame Lechâtelier eut un geste de désolation

— Ah ! ma mémoire ! — Ma chère enfant, il faut que vous me rendiez un service signalé, que vous me tiriez d’un véritable embarras. J’ai accepté de tenir un comptoir d’objets japonais à la vente de charité qui a lieu chez la comtesse de Lesguyon, de mardi en huit… Je comptais sur une de mes