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Page:Pert - Charlette.djvu/127

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Au moment de passer dans son cabinet de toilette, madame du Jonquier aperçut Charlette.

— Comment, tu es là ? fit-elle en souriant. Qu’est-ce que tu fais ici ?… Va donc te coucher bien vite !…

Charlette supplia.

— Maman, je veux t’embrasser quand tu seras couchée !…

Belle haussa les épaules.

— Mon Dieu, que tu es sotte !

Et, dans le cabinet, elle recommença à causer avec Annette. Charlette s’installa auprès du lit, et patienta, le cœur douloureusement frappé par les voix insouciantes des deux femmes.

Enfin, Belle reparut, enveloppée d’un léger peignoir. Elle eut un regard circulaire, constata que rien ne lui manquait, et congédia la femme de chambre.

— C’est bien, Annette, vous pouvez vous en aller. — Charlette éteindra.

Et, se débarrassant de son vêtement, elle se glissa dans son lit et s’étendit avec béatitude.

— Ah ! dit-elle se bâillant, je meurs de sommeil !…

Puis, se tournant vers Charlette :

— À présent, embrasse-moi vite, et sauve-toi.

Le cœur de Charlette se mit à battre fortement dans sa poitrine ; elle se pencha, défaillante, et