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Page:Pert - Charlette.djvu/37

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III

« … Samela, prononça-t-elle gravement,

tu ne veux pas dire que maman penserait à me marier malgré moi ?… »

(Page 35.)

Charlette était trop jeune pour que l’impression de tristesse, d’angoisse qui avait accompagné son retour à la maison pesât longtemps sur elle. Bien qu’une mélancolie, une méfiance du bonheur à venir s’enfonçât profondément en elle à partir de cette heure, à la surface elle recouvra son calme ; et, ce fut presque gaiment qu’elle dîna dans sa chambre, en compagnie de Plick, et servie par Augustin : l’animal et le serviteur s’efforçant de distraire leur jeune maitresse.

Les yeux enfin ouverts aux objets extérieurs, elle reconnut des meubles, des bibelots qui lui étaient familiers jadis, et son cœur naïf et sensible en