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Page:Pert - L Autel.djvu/226

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qu’il sortit de la rêverie douloureuse et hallucinée dans laquelle il était plongé.

— Que dites-vous ?

— Faites attention, mon cher… Quittez cette mine éperdue… Déjà, vous, Caula, et le gros monstre là-bas, l’on vous unit sous une commune appellation : « les trois bluffs inconsolables ».

Robert ricana, la gorge sèche : C’est charmant…

Sallus questionnait dans un susurrement.

— Alors, c’est vrai ?… Elle avait voulu se « faire passer ça » ?

Castély répondit sèchement :

— Je ne sais ni de qui ni de quoi vous parlez.

Sallus poursuivit, sardonique et nonchalant :

— Et elle s’est tuée !… Fantastique !… Car, enfin, le truc est inoffensif et à la portée de tout le monde !…

Castély crut l’écraser :

— Parlez pour vous !…

Dix ans auparavant, Sallus avait été impliqué dans une abominable affaire d’avortement et de chantage, dont il ne s’était tiré que grâce à son impudence et à ses relations toutes puissantes.

Il se contenta de hausser imperceptiblement les épaules, son regard glacé et railleur effleurant Robert.

— Que vous êtes jeune !

Puis avec une dureté soudaine : — Quant vous voit-on ?

Castély dompté, répondit aussitôt avec soumission :

— Dans peu de jours, je vous apporterai ce qui est convenu.

L’autre affecta de bâiller indolemment. Bon…

Puis, consultant sa montre :

— Fichtre… déjà midi !… On m’a assez vu, ici…

Et, sans souci du bruit et du dérangement qu’il cau-