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Page:Pert - L Autel.djvu/94

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IV

Aux Folies-Parisiennes, l’on répétait depuis dix jours les deux pièces d’ouverture. C’était dans le vieux théâtre délabré une activité et un désordre inouïs.

Lombez émettait volontiers cette opinion que rien ne s’accomplit mieux qu’en abordant tout simultanément, et que l’ordre le plus parfait naît volontiers du chaos.

Il était encore convaincu que l’on n’obtient de la célérité de la part des entrepreneurs, des ouvriers, des artistes, qu’en les mettant en contact et en opposition. Se gênant, se dévorant, ils ont plus de hâte de se débarrasser les uns des autres.

Par suite de ces principes, lorsque, vers deux heures, Robert Castély arriva au théâtre pour la répétition, qui durait tout l’après-midi, il se buta dans le corridor d’entrée à un amoncellement de madriers qui bouchait complètement le passage.

Il interpella la concierge, une jeune blonde dépeignée qui allaitait un petit enfant gourmeux dans une loge minuscule, bourrée de meubles et dans laquelle on avait encore remisé deux tonneaux vides.