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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/115

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de quelques heures. Les dimanches étaient pour eux des sources de joies infinies. Puis, les forces de Joséphin déclinèrent tout à coup ; il traîna dix-huit mois et s’éteignit. Dans la nuit qui suivit sa mort, Étiennette s’empoisonna. Elle fut sauvée malgré elle et ramenée chez ses parents qui, depuis longtemps, regrettaient leur rigueur et avaient essayé plusieurs fois de se rapprocher de leur fille.

Elle vécut, en apparence ; morte, en réalité, pour tout ce qui l’entourait. Mais jamais elle n’eut un mot d’amertume ou de regret pour sa vie brisée. Ces huit années d’amour absolu lui paraissaient le lot le plus beau qui puisse échoir à une existence humaine.


Même lorsque l’amour ne s’épanouit que dans le cœur d’un seul, en certaines circonstances, il peut y avoir du bonheur pour tous deux.