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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/123

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où ma passion lui pèsera… où, brutal, il la rejettera ?… Et moi, marraine, je le sens, je l’aimerai encore, je l’aimerai toujours !… Que deviendrai-je ?

J’hésitai pendant quelques secondes ; puis, j’affirmai :

— Tu peux être heureuse, épouse-le.

Son regard attentif scruta indéfiniment le mien.

— Parlez, marraine.

Je savais qu’avec cet esprit très mâle, d’une valeur réelle, je pouvais m’exprimer sans ambages ; je dis ma pensée exactement.

— Tu n’es pas jolie, mais rien en toi n’est repoussant, parce que tu es éminemment saine et forte. Tu ne peux donc jamais devenir un objet de dégoût pour ton mari. Ceci est essentiel, car les répugnances physiques ne se vainquent pas et finissent toujours par gouverner la volonté… De plus, consciente de ton apparence, tu te mets avec un goût sobre et un soin irréprochable qui t’assurent