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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/167

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ou d’un politicien, d’un avocat célèbre, de n’importe quel homme, dans n’importe quelle situation libérale, pourvu que des aspirations nobles et artistiques, un désir de gloire l’élevassent au-dessus des prosaïques et banales préoccupations de ceux qu’elle fréquentait.

Des amis crurent avoir trouvé ce qui pouvait à la fois contenter l’esprit un peu romanesque d’Adrienne et la tendresse prudente de ses parents.

Il s’agissait de Lucien L… qui, à trente-six ans, avait déjà acquis une belle notoriété d’auteur dramatique, et dont la situation de famille et de fortune ne laissait rien à désirer. Comme origine, il appartenait exacte, ment au milieu d’Adrienne et sa carrière réalisait tout ce que la jeune fille avait pu rêver.

Elle avait vu de ses pièces au Gymnase et au Théâtre-Antoine, où ses parents très larges d’idées la menaient. Elle fut éblouie, ravie, même avant d’avoir aperçu le futur.

On lui présenta un petit homme ordinaire,