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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/243

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phases de l’abominable maladie, sa terreur de voir son mari sortir de là estropié, le cerveau atrophié, languissant… Comment, le mal terrassé ; elle épiait le convalescent, tremblante, l’âme tour à tour gonflée d’espoir ou rejetée dans l’abîme du doute, guettant, étudiant la lente rentrée en possession de ses facultés…

— Ah ! à présent, prononça-t-elle avec un accent d’une intensité d’adoration indicible, je l’aime comme je ne saurais vous dire… Je l’ai, il me semble, crée… je lui ai redonné la vie… mieux que cela… le goût de la vie quand même, la force de lutter… j’ai repétri son intelligence, sa volonté… Certes, il n’a pas encore repris toute la vigueur que je lui veux ; néanmoins, c’est un autre homme qu’auparavant… Cette maladie a emporté avec elle, tout ce qu’il était jadis, et désormais le voici vraiment mien. Oh ! j’aurais voulu ne vous appeler que lorsque nous aurions franchi cette période de transition où nous nous