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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/253

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Mais aussi, que de fois, à l’insu du monde, comme dans le drame intime de l’héroïne du Jardin secret la lumière se fait entre les époux ! Combien de fois ne reste-t-il entre le mari et la femme mutuellement désabusés que la dissimulation de leur écœurement, continuée pour le dehors avec un stérile héroïsme !…

Évidemment, on peut être heureux si votre compagnon reste éternellement aveugle sur votre compte, comme vous le demeurerez sur le sien… mais, si l’un ou l’autre, si l’un et l’autre vous devenez clairvoyants ?…

Il y a aussi un danger à trop s’établir dans l’idée de l’obligation et de la légitimité du Jardin secret ; ce danger réside en ce que cette persuasion incite à mal faire, puisque, croit-on, le mal soigneusement dissimulé ne fera aucun tort à son conjoint.

C’est, en somme ; une variante de « péché caché est demi pardonné ».