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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/299

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L’homme, quel qu’il soit, quoi qu’il déclare et affiche, a le mépris complet de l’intelligence et des facultés mentales de la femme.

Sa conviction est inébranlable de sa supériorité indiscutable, ainsi que sa persuasion que, né d’elle, il ne tient pourtant rien d’elles ; que le sang, les muscles, les cellules qui le formèrent l’hébergèrent en royal parasite sans lui rien communiquer, comme si le fait de la différence des sexes mettait en la chair de la mère et du fils une barrière insurmontable.

L’homme — du moins l’homme de nos races que l’antique légende hébraïque domine au travers des siècles — est persuadé que la femme, par nature et par destination, ne peut être que le reflet de sa personnalité, que la meilleure épouse est celle qui se montre la plus malléable, la plus susceptible d’être façonnée selon le désir et la volonté de son mari.

Son orgueil naïf se révéla dès qu’il put for-