Aller au contenu

Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/301

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

muler sa pensée, tracer sa conception nébuleuse de la création. Dieu fit l’homme, nous dit la Genèse ; puis tira de la substance même de celui-ci l’être éternellement incomplet, dépendant, que doit demeurer la femme.

Cette certitude de supériorité de sa part, d’infériorité de la part de la femme, celle-ci doit se rappeler qu’elle existe toujours en l’homme, apparente ou dissimulée, qu’elle est semblable, égale chez tous, qu’elle les domine, qu’elle dirige et motive leurs mobiles, leurs pensées, leurs actions.

Il est des hommes qui se disent « féministes », qui, sincèrement, préconisent l’égalité des sexes dans les droits et les devoirs sociaux, mais il est bien rare — pour ne pas dire qu’il n’y a nul exemple — que ces mêmes hommes accordent leurs principes et leurs existences ; qu’ils reconnaissent à leur femme les droits qu’ils réclament pour la femme.

La plupart de ceux qui se jugent les plus avancés, les plus ardents champions de la