Aller au contenu

Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/315

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Et, loin de l’aguerrir ; loin de substituer à sa morale délicate, une autre morale plus rude, quoique solide, ce contact avec l’âme masculine ruina tout en elle sans rien réédifier. Elle douta de tout, oscilla amère, découragée, sans cesse désabusée, jusqu’au jour où elle glissa dans la faute, par besoin de se purifier.

Ceci qui, à première vue, peut paraître un paradoxe, est pourtant d’une stricte vérité. Le hasard mit Renée en relations avec un garçon très jeune, chaste, élevé avec autant de réserve qu’elle-même. Ils s’aimèrent ; elle se jeta à lui, en un élan de reconnaissance, dans un soulagement du cauchemar au milieu duquel elle vivait. Leur amour naïf ; enthousiaste, la lavait dés impuretés, des cynismes, des scepticismes de son entourage.

Donc, ici, l’essai que fit le mari de « garçonniser sa femme, s’adressant à une jeune