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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/319

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chef d’escadrons, elle avait grandi parmi les ordonnances, les bonnes égrillardes, dans un intérieur dont la façade seule offrait quelque correction, grâce aux efforts de la mère, M. B…, qui, après bien des désillusions, s’était résignée à n’essayer de sauver que les apparences de son foyer en désordre.

À seize ans, jolie à l’extrême, brunette à taille souple, aux yeux d’Arabe, Maud flirtait ferme avec les lieutenants, se laissait faire une cour serrée par les hommes mariés, faisait baver d’admiration les vieux généraux, ce qui ne l’empêchait pas d’échanger des œillades avec de simples plantons, dont la jeunesse blonde ou brune, l’ardeur sincère lui semblaient tout aussi appréciables que celle de leurs supérieurs hiérarchiques.

Si, à vingt ans, elle apporta un corps absolument vierge à Léopold R…, son mari, cela provint de ce que, très coquette, extrêmement vaine, follement enivrée par les hommages, elle n’était sensuelle que cérébrale-