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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/321

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ment ; l’amour ne la troublait pas du tout, du moins, l’amour relativement simple qui se pressait autour d’elle.

Il fallait le vice à cette singulière nature féminine pour amener un émoi en cette chair blasée avant d’avoir ressenti, rassasiée à jeun, avertie par on ne sait quel phénomène mystérieux.

Or l’histoire secrète de son fiancé offrait un de ces cas extraordinaires que, volontiers, nous rejetons dans la fiction ; devant lesquels nous nous écrions, incrédules : « Voyons, c’est du roman ! »

Seul fils survivant d’une de ces opulentes familles bourgeoises de province, dont la fortune va s’accroissant de génération en génération, au rebours de la santé de ses membres, c’était un pitoyable dégénéré atteint d’une foule d’infirmités, dont la plus visible, la seule avouable — congénitale comme toutes les autres — consistait en l’absence du voile du palais.