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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/371

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dit le ricanement goguenard de son collaborateur devant sa défaite littéraire.

Elle devina le jeu de l’homme et sa fringale sensuelle s’envola. Mais sa rancune ne s’apaisa point avec la même rapidité. Et elle se vengea d’une façon analogue à la traîtrise dont elle était victime.

Depuis son mariage, Paul avait fortement enrayé sur la pente qui l’entraînait à cet alcoolisme discret mais sûr qui s’impose fatalement aux journalistes, aux hommes de lettres que leur spécialité force à avoir des rapports fréquents avec toute cette population des journaux et des théâtres dont le café est le « home » ambulant.

Jeanne, loin de le retenir désormais, le poussa à reprendre ses anciennes habitudes, encouragea les longues fumeries demi-hébétées, accompagnées d’innombrables petits verres, sourit complaisamment à l’absorption continuelle de liqueurs, de poisons variés.

Quelques années s’écoulèrent. Le hasard