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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/391

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égard. Il n’en était pas de même pour Andrée. Il la laissait toujours énervée à l’extrême, bouleversée, jamais satisfaite.

Malgré ses heures très surchargées, elle venait me voir fort souvent ; ce lui était un besoin, non de se plaindre, elle s’estimait très heureuse, mais de me conter son labeur incessant.

Le métier d’amour pour les filles qui s’y consacrent est déjà des plus absorbants, mais que l’on songe à ce qu’il devient lorsqu’il est doublé par les soins d’un intérieur et par toutes les obligations mondaines…

Quelque tardive que fut l’heure de son coucher et quelque fatigues amoureuses eussent accidenté sa nuit, Andrée se levait à sept heures. Sa toilette, les soins méticuleux qu’elle prenait de sa personne l’occupaient jusqu’à neuf heures. Elle consacrait une heure à sa maison, puis sortait tous les jours de dix heures à midi, marchant beaucoup à pied, par hygiène, et accomplissant à ce moment