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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/393

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de la journée toutes les courses nécessitées pour sa toilette ou sa maison.

Le déjeuner et les minutes qui suivaient étaient le seul moment de repos de sa journée. Dès deux heures, elle se remettait à ranger, à fureter en son appartement, vérifiait l’ouvrage de ses domestiques, puis s’habillait pour les visites qui l’occupaient jusqu’à six heures. Nouvelle toilette, sortie presque quotidienne et, au retour, l’adorée corvée d’amour.

Tous les jours d’hiver se succédaient ainsi pareils, sans un repos, sans une détente, sans un après-midi passé à flâner, à rêver, en robe de chambre.

Du reste, elle adorait cette vie qui la tuait. Elle me racontait, fière, l’amour persistant de son mari, l’orgueil qu’il avait d’elle, combien il aimait ses recherches raffinées de toilette, de dessous, les soins qu’elle prenait de son corps. Elle me répétait, les yeux brillants, les compliments qu’il lui faisait, les