Aller au contenu

Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/411

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il croira le faire pour contenter un caprice absurde, au lieu que, mécontent, blessé, il se cabrera devant une volonté sérieuse, avisée ; un esprit raisonnant sensément avec lui.

Michèle m’ouvrit un jour des horizons sans bornes avec cette simple phrase :

— Moi ? Jamais je ne discute avec Charles !… À quoi bon, il est persuadé qu’il ne peut avoir tort et tout mon intérêt est de l’entretenir dans cette croyance… Je lui dis « Je veux cela, il est possible que ce soit déraisonnable, absurde… Cela m’est égal, j’en ai envie, je le veux ! » Et je ne répète que cela, jusqu’à ce qu’il hausse les épaules, sourie à mon infériorité féminine et cède en se congratulant de sa supériorité qui lui permet de s’élever au-dessus de ces insignifiances !…

Et comme je l’interrogeais, elle continua :

— Il m’est livré pieds et poings liés uniquement parce qu’il est convaincu que je lui obéis en tout et pour tout, parce que je me