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Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/421

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rien moins que spirituelle ; sa morale se montrait étroite et intransigeante.

Elle ne concevait pas que d’autres femmes pussent avoir des goûts, des aspirations, des besoins différents des siens. Toutes celles qui ne lui ressemblaient pas étaient à ses yeux des évaporées ou des vaniteuses.

Son respect de l’homme dans ce qu’elle considérait comme le domaine naturel et exclusif de celui-ci était sincère et absolu ; mais elle n’admettait pas que son mari intervînt le moins du monde dans ce qu’elle estimait ses attributions à elle.

Elle n’était pas jalouse et ne se douta jamais que son mari s’amusait à l’occasion. Elle ignora et voulut toujours ignorer que la négligence et l’incapacité du « chef de famille furent la cause unique du dérangement de leurs affaires qu’elle attribua docilement aux circonstances, ainsi que son époux le lui affirmait.

Parfaite ménagère, elle n’eut jamais l’idée