Aller au contenu

Page:Pert - Le Bonheur conjugal.djvu/443

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

constitué, amoureux ardent, entendant rester rigoureusement fidèle à sa femme, Édouard avait aussi une morale religieuse et dogmatique très rigide, très intransigeante — doublée de naturel égoïsme masculin — une opinion arrêtée sur la question d’intimité conjugale qui ne lui permettait que l’étreinte complète, sans restriction, sans précaution d’aucune sorte. Seul, l’élan naturel, fougueux, sans souci du résultat probable lui semblait beau, légitime, exaltait son orgueil d’homme. Toute fraude l’indignait, lui paraissait infamie — abjection pour la femme, humiliation pour l’homme ; crime envers la société.

Amoureuse, bon petit cœur tendre et docile, totalement ignorante des mystères physiologiques et pathologiques, Henriette répétait volontiers après son mari :

— Nous aurons autant d’enfants qu’il en viendra.

Sa première grossesse fut un enchante-